Mise en place de l'Atelier : Mémoire de Guerre.

Publié le par Asso Sauvegarde Patrimoine Mémoire Prasville



Hervé Nourry, s'est attelé à de nombreuses recherches sur les guerres passées avec la collaboration de Cécilia Hallouin et de Nicole Poirier. Une monographie sur Prasville a été écrite par un ancien instituteur de l'école communale. Ils comptent s'inspirer de ce premier travail et continuent à recueillir les informations diverses pour la création de fiches qui seront à collectionner dans un classeur.

  Extraits de la Monographie de Prasville.(R. Setiau 1949)

 

"En 1870 
Les prussiens sont arrivés une première fois à Prasville le 2 octobre 1870 mais la commune ne fut occupée que le 17 novembre. Depuis ce moment, jusqu'au 16 mars 1871 les habitants ont eu à supporter la présence de nombreuses troupes, notamment avant la bataille de Loigny. Ces troupes, dont les trois quarts appartenaient à la cavalerie et artillerie, ont marqué leur passage par de nombreuses déprédations, vol et pillage. Le plus grand plaisir des cavaliers était de faire gaspiller, par les chevaux, les récoltes en gerbes qu'ils trouvaient encore à cette époque dans les granges.

 

La paisible commune ne fut point épargnée par la guerre 1939-1944.


Août 1944

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Un avion américain est abattu par la chasse Allemande et le pilote saute en parachute. Deux hommes du village vont accueillir l'aviateur allié et le dirige sur Ymonville où existe une "filière" et une cachette pour les soldats alliés en territoire français. Malheureusement, un camion ennemi circulant sur la grand route nationale n°154 arrive à Prasville. Les occupants ayant vu le parachute descendre, ils venaient chercher leur prisonnier. Armés de leurs fusils les Allemands tirèrent sur les deux hommes qui s'enfuyaient, les blessant mortellement tous les deux  (
note : René Fauconnier et Marcel Prévost) pendant que le parachutiste était sain et sauf et non prisonnier.


Prasville devait, quinze jours plus tard, connaître une autre tragédie.
Sous l'impulsion de M. Foussard instituteur, prisonnier libéré, un groupe de résistance s'était constitué. Sur le territoire de la commune eurent lieu de nombreux parachutages et la ferme de Lainsainvilliers devint un refuge pour les résistants.
Le vendredi 11 Août le groupe des F.F.I entra en action contre les Allemands battant en retraite. Le combat eut pour centre la gare transformée en poste de commandement. La fusillade dura près de deux heures. Les Allemands qui avaient un centre de regroupement à Moutiers vinrent de plus en plus nombreux et encerclèrent le village et la gare. Quatre résistants
(note : René Foussard, Claude Loiseau, Georges Lejars, Marcel Brigot) ne purent gagner le parc pour se cacher et furent faits prisonniers. Emmenés à Moutiers, ils furent fusillés le soir même par la Gestapo venue de Chartres et amenant un otage qui sera tué lui aussi. Vers neuf heures le car de police allemande arrive à Prasville et emmène le Maire M. Hurault. Puis ils mirent le feu au café de M. Pavard résistants qu'ils recherchaient depuis plusieurs mois et qu'ils ne parvenaient pas à arrêter. Sans le sang-froid de M. Hurault, qui déclara ne pas connaître les résistants fusillés, le village aurait été entièrement détruit.

Heureusement, le 15 août les premières voitures américaines firent leur apparition au grand soulagement des habitants."
 René FOUSSARDClaude LOISEAUGeorges LEJARSMarcel-BRIGOT-copie-1.jpg
   





De nombreux témoignages sur ces évènements sont disponibles et portés à la connaissance de la population lors des expositions régulières sur la Résistance dans le département.
Un fascicule sera élaboré avec les derniers témions, les documents disponibles et la précieuse aide de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre ; le maire s'y est engagé lors de la cérémonie du 7 août 2005.
Une commission municipale du Souvenir composée d'Elus locaux et de Prasvillois, travaille sur la Mémoire au sein du village : un recensement de toutes les victimes locales des dernières guerres a été fait et des recherches sont en cours pour en savoir davantage.
A ce sujet, deux victimes non inscrites sur le Monument au Morts ont été répertoriées (1914-1918) : un complément d'information est cependant nécessaire avant de compléter le Monument.
Le Conseil Municipal s'est engagé en juin 2003 à prendre en charge l'entretien des tombes des victimes de guerres dans le cimetière (entretien perpétuel).
Tous les ans, afin de perpétuer leur mémoire, nous commémorons ces tragiques évènements de 1944. C'est, généralement, toujours le premier dimanche d'Août.

Publié dans Les Ateliers

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F
<br /> bonjour,<br /> <br /> voici un village qui ne s'enterre pas<br /> bravo<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Merci pour votre commentaire d'encouragement<br /> <br /> <br /> <br />